Selon AFP, la réunion sera considérée comme la dernière étape de la réadmission du dirigeant de facto du royaume dans le giron international, après que le président américain Joe Biden a rencontré l'homme universellement connu sous le nom de MBS au début du mois.
Mohammed Ben Salman, qui avait débuté sa mini-tournée européenne en Grèce, était attendu mercredi après-midi à l'aéroport parisien d'Orly, où le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire devait l'accueillir, annonçait une source gouvernementale. Son arrivée n'avait toutefois pas été confirmée jeudi matin. En déplacement en Afrique, dont il reviendra jeudi après-midi, Emmanuel Macron recevra MBS quelques heures plus tard pour un «dîner de travail», prévu à 20h30 à l'Élysée, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Dirigeant de facto du royaume, Mohammed Ben Salman avait été ostracisé par les pays occidentaux, après le meurtre en 2018 du journaliste saoudien critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul. «Macron avait déjà fait le plus gros du travail de réhabilitation en visitant lui-même MBS» à Ryad en décembre dernier, observe Quentin de Pimodan, expert du royaume sunnite à l'Institut de recherche pour les études européennes et américaines, interrogé par l'AFP. Et d'affirmer : «Macron a commencé et Biden a achevé la réhabilitation, avec Johnson entretemps», le futur ex-premier ministre britannique s'étant également rendu à Ryad en mars dernier.
Si le «fist bump», salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah lors de la visite de Joe Biden a scellé le retour du président américain sur sa promesse de campagne de traiter le royaume en «paria», le premier déplacement de MBS au sein de l'Union européenne passe mal chez les défenseurs des droits de l'Homme. «La visite de MBS en France et de Joe Biden en Arabie saoudite ne changent rien au fait que MBS n'est autre qu'un tueur», a déploré auprès de l'AFP Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi lorsqu'elle était rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
Si le «fist bump», salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah lors de la visite de Joe Biden a scellé le retour du président américain sur sa promesse de campagne de traiter le royaume en «paria», le premier déplacement de MBS au sein de l'Union européenne passe mal chez les défenseurs des droits de l'Homme. «La visite de MBS en France et de Joe Biden en Arabie saoudite ne changent rien au fait que MBS n'est autre qu'un tueur», a déploré auprès de l'AFP Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi lorsqu'elle était rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
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